19 grammes. C’est la promesse du pois chiche sur la balance des protéines, un score qui frôle celui du bœuf et pulvérise bien des idées reçues. Certaines variétés de soja, elles, dépassent allègrement ce seuil avec près de 36 grammes pour 100 grammes : les chiffres ne mentent pas, la hiérarchie des protéines vacille. Les légumineuses, mariées aux céréales, forment un duo redoutable, capable d’offrir tous les acides aminés nécessaires à l’organisme. Un atout majeur, sans la moindre trace de produits issus des animaux.
Protéines végétales : pourquoi s’y intéresser aujourd’hui ?
Le champ des ressources végétales explose : protéines végétales, légumineuses, céréales, oléagineux, graines et même algues redéfinissent ce que peut être une alimentation diversifiée. Peu importe le camp, végétarien, végétalien, flexitarien ou omnivore, chacun trouve dans cette palette une raison d’enrichir son assiette. Christine Calvet, spécialiste du sujet, le rappelle avec force : « Un régime variant les sources de végétaux permet de se procurer tous les acides aminés nécessaires. » Cette diversité alimente bien plus que la curiosité culinaire ; elle assure les apports en protéines pour les muscles, la structure cellulaire, la peau, les os, la digestion comme l’immunité.
Sur le terrain de la digestibilité, les protéines végétales marquent un léger retrait face à celles d’origine animale. Il suffit alors d’ajuster : les végétaliens et végétariens stricts viseront autour de 1 g de protéines par kilo de poids corporel, contre 0,8 g pour les omnivores. Les sportifs, eux, adapteront selon leur rythme et leur dépense énergétique.
Les aliments végétaux riches en protéines s’accompagnent d’avantages notables : peu d’acides gras saturés, une abondance de fibres, des antioxydants à la pelle. Ce trio agit en prévention des maladies chroniques et s’inscrit dans une logique écologique et économique. Anne-Laure Laratte, experte en alimentation végétale, nuance l’idée reçue du « panier végé » plus cher : « le prix par personne à chaque repas sera moins élevé ». Les chiffres bousculent les préjugés.
Voici les principales familles d’aliments végétaux à privilégier pour des apports en protéines conséquents :
- Légumineuses : pois chiches, lentilles, haricots
- Céréales : quinoa, avoine
- Oléagineux : amandes, noisettes
- Graines : chia, chanvre, tournesol
- Algues : spiruline
Jouer la complémentarité entre ces familles, varier les menus, c’est la stratégie gagnante pour couvrir l’ensemble des acides aminés essentiels. Un point à ne pas négliger pour qui mise sur la puissance des protéines végétales.
Quels légumes rivalisent vraiment avec la viande en protéines ?
Quand on cherche des légumes capables de tenir la dragée haute à la viande sur le plan des protéines, le constat est limpide : les légumes frais classiques, brocolis, épinards, choux, affichent des taux modestes. Pour trouver des équivalents sérieux, cap sur les légumineuses et certains produits transformés. Le soja s’impose comme leader, avec 36 g de protéines pour 100 g, dépassant de nombreuses viandes rouges. Le tofu et le tempeh, deux dérivés du soja, offrent respectivement 13 à 16 g de protéines pour 100 g. Quant au seitan, obtenu à partir de gluten de blé, il explose les compteurs avec 75 g pour 100 g. Un produit réservé néanmoins à ceux qui tolèrent le gluten.
Dans la catégorie des céréales, le quinoa sort du lot avec 14 g de protéines pour 100 g, le tout sans gluten et avec un aminogramme complet. Lentilles, pois chiches, haricots rouges : ces légumineuses oscillent entre 19 et 27 g pour 100 g secs, tout en apportant fibres et minéraux.
En marge des incontournables, la spiruline impressionne par sa concentration, souvent sous forme de poudre ou de comprimés : jusqu’à 58 g de protéines pour 100 g. Son profil nutritionnel en fait un complément recherché dans les régimes végétaux. Les graines de chanvre, graines de chia et amandes ne sont pas en reste, même s’il convient de rester raisonnable à cause de leur densité énergétique.
Voici quelques exemples de sources végétales particulièrement riches en protéines :
- Soja (36 g/100 g)
- Seitan (75 g/100 g)
- Spiruline (57,7 g/100 g)
- Lentilles (jusqu’à 27,7 g/100 g)
- Pois chiches (19 à 20,5 g/100 g)
- Quinoa (14 g/100 g)
Multiplier les sources, varier les origines, c’est la garantie d’une couverture complète en acides aminés et d’une alimentation végétale qui ne manque de rien.
Focus sur les champions : zoom sur les aliments végétaux les plus riches
Certains aliments végétaux atteignent, voire dépassent, les performances de la viande en matière de protéines. Le seitan, star des alternatives végétales, affiche un record absolu : 75 g de protéines pour 100 g. Sa place est assurée chez les adeptes des substituts carnés, même s’il ne convient pas à tous les régimes.
Les légumineuses restent incontournables : lentilles (jusqu’à 27,7 g), pois chiches (jusqu’à 20,5 g), haricots rouges (jusqu’à 22,5 g) séduisent par leur polyvalence et leurs apports équilibrés.
Le soja se démarque par sa richesse (36 g/100 g) et son aminogramme complet. En tofu (jusqu’à 13,4 g) ou tempeh (16,1 g), il se décline sous des formes variées. Le quinoa, quant à lui, conjugue 14 g de protéines et la totalité des acides aminés essentiels, comblant les besoins des régimes sans viande.
Côté oléagineux, les amandes (jusqu’à 25 g) et noisettes ajoutent fibres, bons lipides et un effet rassasiant. Insolite, la spiruline micro-algue (57,7 g/100 g) concentre minéraux et antioxydants. Moins connue, la graine de fenugrec (27,1 g) gagne à être découverte.
- Seitan : 75 g/100 g
- Spiruline : 57,7 g/100 g
- Soja : 36 g/100 g
- Lentilles : jusqu’à 27,7 g/100 g
- Amandes : jusqu’à 25 g/100 g
Cette diversité de sources végétales permet d’assurer un apport optimal en protéines et en acides aminés essentiels, tout en renouvelant sans cesse le plaisir dans l’assiette.
Intégrer facilement plus de protéines végétales dans ses repas quotidiens
Composer des repas riches en protéines végétales relève plus de l’inspiration que de la contrainte. Les légumineuses, lentilles, pois chiches, haricots, se glissent dans les salades, les soupes, les currys. Côté équilibre en acides aminés, inutile de chercher la perfection à chaque bouchée : la variété sur l’ensemble de la semaine suffit, comme le souligne Christine Calvet : « Un régime variant les sources de végétaux permet de se procurer tous les acides aminés nécessaires. »
Le tofu et le tempeh, venus du soja, s’intègrent facilement en version poêlée, en dés grillés dans une soupe, ou dans un sauté de légumes. Le quinoa remplace avantageusement riz ou blé et s’invite dans de multiples recettes. Les graines, chia, chanvre, courge, se saupoudrent dans un yaourt, un porridge ou une salade pour un supplément de protéines immédiat.
Quelques astuces concrètes pour booster l’apport en protéines végétales :
- Ajoutez des oléagineux tels que les amandes ou les noix dans vos plats, au petit-déjeuner ou pour une pause gourmande.
- Alternez les céréales : pain complet, avoine, orge, millet.
- Testez les tartinables maison à base de légumineuses, comme le houmous ou le tartare de haricots rouges.
En misant sur la variété et la simplicité, il devient facile d’augmenter sa part de protéines végétales sans succomber aux produits ultra-transformés. Préférez les ingrédients bruts, cuisinez maison, et laissez les saisons inspirer vos menus. L’assiette végétale n’a décidément pas fini de surprendre.

